Nous sommes partis du collège à 13h30 et sommes allés vers la comédie pour prendre le tramway
En arrivant au domaine d’Ô nous avons assisté à la répétition du spectacle du soir : Yongoyély

La répétition était incroyable mais difficile à comprendre car il s’agissait de bouts de spectacle et
de quelques acrobaties. Ils parlaient le dialecte sassou, nous avons adoré la beauté de cette langue.
C’était très intéressant aussi car le directeur de la compagnie nous a expliqué qu’il s’agissait d’un
cirque social guinéen basé à Conacry, la capitale et qu’ils aidaient les jeunes notamment les filles à
se former et à s’engager dans une carrière circassienne.

Ensuite on a eu la chance d’avoir un atelier de pratique théâtrale sur la scène de l’amphithéâtre
avec Aurélie, une personnelle du théâtre qui s’est improvisée avec brio comédienne le temps d’une
après midi.
La première heure c’étaient plutôt des jeux, des exercices d’échauffement (d’ailleurs il faisait très
froid) : le samourai, les marches où on incarne des personnages… La deuxième heure portait sur la
restitution des émotions ; nous sommes tous passés.

Après un frugal goûter pour se réchauffer, une déambulation dans le parc (normalement interdit au
public) nous a été proposée : à la tombée du jour, nous nous sommes promenés dans les champs
d’olivier , on nous a raconté l’histoire de l’olivier d’Athènes, nous avons fait des câlins aux
micocouliers.

Il était déjà temps pour une moitié de la classe de retourner chez eux, pour l’autre moitié, nous
sommes allés dîner. Le bistrot était chic et la chaleur du lieu était réconfortante. On s’est aussi posé
aux tables extérieures pour manger. On a pu se détendre, moment inégalable de joie, de partage et
d’autonomie. Les adultes : M.Boudissa, Mme Bongiardino, Mme Begagnon, Mme Lacampagne et
M.Cornier venaient voir si tout allait bien.

Nous avons ensuite visité l’exposition « les femmes fortes »qui dénonçait les violences faites aux
femmes notamment l’excision. La photographe Fatoumata Diabété a réussi des photos
bouleversantes. On pouvait aussi écouter des témoignages de femmes exilées qui avaient subi
l’excision. C’était percutant et les choses qu’elles ont subies sont inimaginables.

Enfin ce fut le spectacle tant attendu : Yongoyély

Nous sommes entrés en salle à 19h30, elle était pleine à craquer. Le spectacle était incroyable ! Les
acrobaties étaient impressionnantes avec un mélange de chants traditionnels, de danse et de cirque.
Les costumes étaient très colorés, les circassiens étaient vraiment beaux et agiles. Par leurs
performances, ils arrivaient à délivrer un vrai message.

Il y a eu un temps d’échange à la fin du spectacle mais ce n’était pas vraiment un bord plateau
comme on s’y attendait. Une circassienne nous a dit qu’elle a elle même été victime d’excision et
qu’en Guinée 75 % des femmes ont subi cette mutilation.
Nous sommes rentrés chez nous, les uns en voiture, les autres en tramway, épuisés mais heureux.

C’était donc une journée riche en émotion, en rencontre, en pratique et en découverte.
Merci au domaine d’O et à Emmanuelle Rousseau de nous avoir permis cette expérience.